La restauration d’objets archéologiques ne doit être ni illusionniste, ni interprétative pour que le public puisse comprendre dans quel état a été trouvé les objets et quelle était leur forme d’origine. C’est un travail spécifique vu l’état de conservation souvent très dégradé des objets trouvés lors de fouilles archéologiques terrestres ou sous-marines. Recouverts de dépôts terreux, de concrétions calcaires ou de sels, les phases de constat d’état puis de nettoyage sont minutieuses (observation sous binoculaire, tests de nettoyage…).
Des principes semblables à la restauration archéologique sont employés pour la restauration des objets dits historiques :
- respect de l’œuvre et de son intégrité (forme, décors…)
- réversibilité des matériaux de restauration
- participation à la stabilité et à la pérennité de l’œuvre.
Selon la demande, la restauration peut être de discrète à illusionniste. Pour les musées, les restaurations sont exécutées sur la face uniquement et détourées (il n’y a aucun empiétement de la peinture sur la céramique). En revanche, les particuliers et les marchands peuvent demander une restauration invisible.
Plat Moustier (Musée d’Yvetot) :
Fontaine à thé appartenant à l’Académie Française:
Exemple de restitution de deux anses :
Il manquait les deux anses de ce vase ; après recherche auprès du Musée et des Archives de la Manufacture de Sèvres, les deux anses ont pu être réalisées selon modèle exacte, directement dans les ateliers.
Depuis 22 ans, l’Atelier Vignier-Dupin a été appelé à de nombreuses reprises pour travailler sur des œuvres monumentales céramiques et verres, aussi bien pour les musées que les particuliers. Ces œuvres de taille importante supposent une mise en œuvre parfois complexe et une expérience rigoureuse.